Une approche générale de la situation vue par mondour.be

Redonner une nouvelle vie au site qui fut occupé par les câbleries durant de nombreuses années , voilà la tâche mise à l’ordre du jour par Carlo Di Antonio le bourgmestre de Dour et son équipe.
A l’instar du phénix, cet oiseau fabuleux, doué de longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître en symbolisant les cycles de mort et de résurrection, le projet lancé ne peut qu’être à l’image de cet oiseau de la mythologie.
Si ce site devait ressusciter, ce serait certes sous un autre aspect que celui de sa forme première.
Le passé industriel du périmètre ne peut être reconstruit sous la forme que nous avons connue.
Les philosophies industrielle et environnementale modernes ne pourraient plus accepter de recréer une activité aussi importante au cœur même d’une commune.
Allier l’utile à la rentabilité du projet, tel est l’objectif qui doit être recherché.
Viser par ce biais la réduction de la taxe communale , indicateur important du niveau de bonne santé d’une entité , en permettant de donner de l’oxygène aux finances communales est un objectif à ne pas négliger non plus.

Pour réussir , les pistes ne sont pas si nombreuses :

• En premier lieu, il faut que des étrangers à notre commune soient encouragés à venir s’y installer.
• En second lieu, il faut créer des activités commerciales qui attirent les populations étrangères à la commune ,il faut réentendre dire par les habitants des Hauts Pays et de la zone frontière du Nord de la France en particulier: « Si on allait voir ce qui se passe à Dour »
• En troisième lieu, il faut que ces activités créent de l’emploi prioritairement local.
• En quatrième lieu, saupoudrer le tout mais sans excès d’une branche loisir et/ou activité sportive.

Certains diront et on peut comprendre cette réflexion que le marché commercial moyenne surface est saturé et que toute activité supplémentaire ne pourra pas avoir le succès escompté.
C’est une réflexion qui a toujours été faite et en apparence démentie.
Un bel exemple est justement dourois . Sur base d’une pure observation sans chiffres à l’appui, l’installation du Delhaize ne semble pas avoir réduit la clientèle du Colruyt ; l’installation du Lidl n’a pas amputé les deux premiers de sa clientèle, le GB n’a pas draîné les chalands des trois surfaces citées…etc..
D’autres secteurs peuvent et doivent venir compléter sans nécessairement les pénaliser les domaines déjà présents et existant en centre ville en sachant que , les facteurs clés pour le choix de l’emplacement d’une enseigne sont l’accessibilité automobile, la propreté et la sécurité de l’environnement.
La remise à niveau de cette zone des câbleries ne fera que rapprocher une activité et engendrer un flux de personnes vers le centre de gravité de Dour donc des petits commerces.
Nul doute que cette nouvelle concentration obligera à revoir le plan de circulation de la commune en fonction de l’étude des nouveaux flux .

Pourquoi ne pas réussir chez nous et ,toute proportion gardée , ce qui a été réussi à Valenciennes dans un contexte de rénovation certainement plus difficile qu’à Dour.

Je lisais ce qui suit sur le site de la ville de Valenciennes.
Un nouveau souffle pour le commerce
Après les travaux de requalification du centreville, l’ouverture du centre commercial Place d’Armes, ses 60 nouvelles enseignes et ses 20 000 entrées par jour, l’instauration d’un nouveau Plan de Déplacement Urbain et la mise en service du tramway… un nouveau souffle a balayé les vieilles habitudes des consommateurs valenciennois ( NDLR :similitudes douroises !! ?). Cette modification des flux a même incité le commerce “historique” de la ville à s’adapter et à évoluer. Plus vite que prévu, la capitale du Hainaut retrouve le statut de ville marchande qu’elle avait perdu dans la tourmente des années 70.

Une vue générale du périmètre qu’occupait l’entièreté de la câblerie au temps de sa splendeur ( D.M.C mécanique compris ) permet de réaliser qu’une telle surface ne peut être laissée dans l’état actuel.

Une petite parenthèse pour terminer ce billet.
Et pour les nostalgiques de l’époque quelques souvenirs publicitaires de ce qui fut une industrie renommée.
Nous ne devons pas oublier le passé mais nous ne devons pas prolonger le deuil de ce qui fut une grande époque..
Regardez en 4ème image les numéros de téléphone; vous allez sourire mais c’était le temps pas si lointain que ça malgré tout où seuls quelques dizaines de dourois possédaient le téléphone.

PS : tous les commentaires sont autorisés sur ce billet sauf celui-ci.  » Jean, aurais-tu connu l’époque des numéros de téléphone à 2 chiffres ? » LOL