Régulièrement (le plus souvent possible), Dour Centre Ville organise un forum des commerçants. Une réunion où les commerçants définissent avec l’asbl chargée de (re)dynamiser le centre-ville, les actions qu’ils vont entreprendre.
Ce mercredi, se tenait le troisième forum consacré en grande partie à la notion d’image de marque d’une ville.
Cette semaine, ils ont invité Jean-Luc Calonger, Président de l’AMCV et Professeur de recherche géomarketing à l’Institut Supérieur Economique de la Haute Ecole Provinciale de Mons.
Alex Tromont, président, Alain Miraux, vice-président et Anne Pouillon, gestionnaire de Dour Centre Ville étaient présents. Ainsi que Claudine Coolsaet.
Le bourgmestre, retenu par une réunion de quartier et un exercice grandeur-nature des pompiers sur le site des câbleries, a fait acte de présence en fin de séance.
Peu de commerçants présents à cette manifestation et c’est regrettable par rapport à la qualité de l’exposé clair, concis, truffé d’exemples imagés.
NDLR : ces rares présences, heureusement très motivées, seraient-elles malheureusement un indice du probable manque d’intérêt des commerçants mêmes par rapport au développement des commerces du centre ville ?
En préambule Anne Pouillon nous brosse les statistiques des inscriptions au système Dour + Club.
Le succès est au rendez-vous, près de 700 personnes sont inscrites au système dont 89 % directement dans les divers commerces.
Jean Luc Calonger nous imprègne ensuite d’idées, d’observations, d’exemples, d’actions sur le sujet consacré à l’image de marque d’un produit, d’une ville.
Il y a beaucoup d’évidences qu’il était bon de synthétiser.
Sans reprendre ici tous les points de l’exposé, quelques phrases clés sont cependant à retenir :
- L’image de marque d’une ville est l’affaire de tous : citoyens, commerçants, politique.
- L’image de marque est personnelle, subjective et stable (chacun voit les choses de manière très personnelle et parfois indéracinable) d’où la difficulté parfois de modifier la vision de l’individu sur l’objet jugé.
- Une vision ponctuelle peut donner une impression définitive à une image.
- Exemple : l’étranger qui débarque dans une ville le jour où les encombrants parsèment les trottoirs n’aura pas une première bonne impression. Cette image sera figée dans son esprit.
- Faire connaître une ville au-travers d’évènements forts. Cet évènement éclipsera les « défauts » qui pourraient ternir cette image de marque.
- Ce qui peut ternir ou améliorer de manière durable l’image de marque d’une ville est le rôle d’évènements politiques majeurs (exemple négatif cité d’une ville bien connue du Hainaut)
- Les évènements négatifs annihileront ou atténueront fortement tous les efforts positifs qui auront été entrepris. Exemple négatif : une grève des éboueurs qui persiste.
- Les évènements positifs édulcoreront les petits malheurs auxquels est confrontée une ville (NDLR : pour certains, oserais-je citer une réalité positive qu’est le DF ?). Exemple positif : La Louvière et son Opéra Urbain
- La cohérence dans la ville doit être un paramètre majeur dans la bonne image que l’on pourra lui donner.
- Exemple positif de la Grand Place de Mons dans la cohérence de son architecture
- Exemple négatif d’un immeuble ravagé par un incendie et laissé à l’abandon dans une rue même rénovée entièrement
- Les entrées de ville : elles donnent le premier flash d’une impression qui peut être bonne ou mauvaise.
- Citons à une échelle régionale le triste spectacle de l’ancienne douane d’Hensies, porte de la Wallonie ! ! ! !
- Dans le cadre de création de centres commerciaux extra muros ou périphériques à la ville, associer dans la publicité l’image de ce centre commercial et l’image du centre ville.
- Exemple des Grands Prés où sur la même affiche coexistaient la galerie des Grands Prés et le cœur historique de Mons.
- Importance de la signalétique de l’image avec :
- une charte graphique bien pensée
- un logo qui doit évoluer
- des symboles d’images ( exemple de Charleroi avec le Marsupilami )
- de signatures ( exemple : Dour vaut le détour , .. etc …)
Ne pas détruire sa ville par des déclarations du style : « Je n’ai pas eu un client aujourd’hui » ou « Comment voulez-vous que ça marche, il n’y a pas de parking valable ».
Tout citoyen doit apprendre à vendre sa ville, son village et ne pas mettre l’accent sur les côtés négatifs même s’ils existent. C’est dans l’intérêt de tous.
Ce billet n’est qu’un bref résumé composé d’idées piquées durant l’exposé.
Anne apportera certainement par les commentaires ouverts d’autres précisions plus professionnelles.
Durant le débat qui a suivi, il est bon de souligner en particulier la motivation des représentants de Trash Jean’s qui oeuvrent dans le sens positif exposé dans ce billet.